Par Hubert de Haro
Malgré un prénom tout à fait singulier, l’œuvre de l’horloger scientifique Pecqueur demeure pratiquement inconnue. Et pourtant, celui-ci a breveté en 1828 un mécanisme qui équipe aujourd’hui toutes les voitures à traction mécanique: le différentiel. Selon ses propres mots, il s’agit d’un «mécanisme qui partage la puissance sur les deux roues arrière sans nuire à leur indépendance».

Considéré à son époque comme le premier ingénieur automobile, chef des ateliers du Conservatoire des arts et métiers de Paris, il reçoit la médaille d’or à l’occasion de l’Exposition des produits de l’industrie française en 1823. Grâce aux «rouages Pecqueur», pour reprendre les mots du jury de l’époque, «on peut résoudre une foule de problèmes mécaniques à la solution desquelles les arts industriels sont directement intéressés». Rien de moins. Une découverte cruciale et prometteuse pour Patrick Bornhauser, passionné par l’univers des arts mécaniques et arrière-petit-fils d’un maître-horloger suisse.
«Le plus grand défi lors du développement de ce calibre a été l’intégration du différentiel ‘originel’ dans un mouvement horloger, en raison de son volume imposant.»
