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Différentiel Pecqueur, le génie mécanique à votre poignet

Image - Différentiel Pecqueur, le génie mécanique à votre poignet

Enfant de la Révolution française et héritier de l’esprit des Lumières, l’ingénieur horloger Onésiphore Pecqueur (1792-1852) fut un inventeur de génie. En marge de sa charge de chef d’atelier du Conservatoire des Arts et Métiers de Paris, il développa un mécanisme d’engrenages, le « Différentiel », dont les multiples applications, horlogères, automobiles et industrielles perdurent jusqu’à nos jours. C’est son esprit et son génie que célèbrent aujourd’hui les montres exclusives qui sont le code d’accès au Club Pecqueur Motorists.

On sait assez peu de choses d’Onésiphore Pecqueur, sinon qu’il s’agissait d’un génie précoce : la légende veut qu’il ait complété son apprentissage horloger à Paris en quelques mois seulement, au lieu des quatre années requises. Il a 27 ans lorsqu’il présente, à l’Exposition des produits de l’industrie française de 1819, une pendule indiquant, sur deux cadrans différents mécaniquement couplés, le temps sidéral et le temps moyen. Le jury, composé entre autres d’Abraham-Louis Breguet, lui décerne une médaille d’argent pour l’invention d’un rouage qui « maintient les deux mouvements qui communiquent entre eux dans les rapports de vitesses convenables ».

L’ingénieur continue de développer ce que la communauté scientifique nomme déjà « les rouages Pecqueur ». A la cinquième « Exposition des produits de l’industrie française » de 1823, il remporte une médaille d’or en dévoilant plusieurs applications concrètes, qui combinent engrenages et vapeur (la machine à vapeur, qui est à l’origine de la révolution industrielle, a été inventée par James Watt en 1769).  Cette récompense anticipe les nombreuses répercussions industrielles de son invention : grâce aux « rouages Pecqueur », explique le jury, « on peut résoudre une foule de problèmes mécaniques à la solution desquelles les arts industriels sont directement intéressés ».

Le 25 avril 1828, Pecqueur dépose le brevet d’un inédit chariot à vapeur qui le projettera dans l’histoire du monde automobile. Selon sa description, la force motrice du chariot – une machine à vapeur installée à l’avant – est transmise aux deux roues de l’essieu arrière par un arbre central. Celui-ci est solidaire des arbres des deux roues arrière par l’intermédiaire d’un « mécanisme qui partage la puissance sur les deux roues sans nuire à leur indépendance ». En clair :  lors d’un virage, la roue intérieure ralentit sa vitesse de rotation, tandis que la roue extérieure augmente proportionnellement la sienne.

C’est cette invention, qui permet d’harmoniser la rotation décalée des roues motrices d’un même essieu en virage, que l’on a baptisée plus tard « Différentiel mécanique ». Elle est aujourd’hui encore très largement utilisée dans nos automobiles et véhicules à quatre roues.  Rares sont les inventions issues de l’horlogerie qui peuvent prétendre avoir eu un tel impact. Ainsi peut-on dire qu’Onésiphore Pecqueur fut le premier ingénieur automobile.

Lorsqu’il s’est agi de trouver un signe d’appartenance aux futurs membres d’un club dédié aux passionnés des Arts Mécaniques, Patrick Bornhauser, Président et fondateur du groupe BPM, a très vite pensé qu’un objet issu des Arts Mécaniques serait à la fois pertinent et hautement symbolique. Et c’est naturellement qu’il a opté pour une montre :  objet mécanique ambitieux, compact et d’utilité constante. Et qu’il a décidé que cette montre devrait perpétuer à la fois l’esprit pionnier de Pecqueur et son « mécanisme de rouages ».

Il a fallu pour cela rien moins que créer un mécanisme GMT novateur et inédit doté d’un différentiel Pecqueur. Pour adapter à notre temps le concept de Pecqueur, le mécanisme devrait distiller une lecture intuitive d’un second fuseau horaire, sans imposer de se calquer sur une ville de référence, ni connaître le nombre d’heures à ajouter ou retrancher par rapport à l’heure de domicile.

Cette apparente simplicité cache une impressionnante complexité, que seuls pouvaient maîtriser des maîtres horlogers rompus aux défis techniques les plus ardus. Le Temps Manufacture (LTM), située à Fleurier en Suisse, a relevé le défi : les ingénieurs de la manufacture horlogère de renom ont entièrement conçu et développé le calibre PECQUEUR LTM 5021 de la montre du Club Pecqueur Motorists.

« L’intérêt majeur du Différentiel est de ne pas perturber la marche de la montre lors du changement de fuseau horaire, donc de gagner en précision », explique Hamdi Chatti, maître d’œuvre du projet horloger Pecqueur Motorists. En d’autres termes, le cœur du calibre PECQUEUR LTM 5021 continue de battre à une fréquence de 28’800 alternances par heure, soit quatre tic-tacs par seconde, et ce même lors de la manipulation de réglage du second fuseau horaire. Le couple balancier-spiral préserve ainsi son isochronisme tout au long des 60 heures de réserve de marche du mouvement. L’harmonie générale qui se dégage du calibre ne laisse en rien supposer qu’il contient 237 pièces pour une épaisseur d’à peine 7,75 mm et un diamètre d’encageage de 37,8 mm .

Une prouesse technique digne du génie d’Onésiphore Pecqueur, que vous porterez à votre poignet !